Les contre-producteurs de contenus : des parasites du web !

Les contre-producteurs de contenus sont des parasites

Vous ne les avez pas sollicités mais ils s’accrochent à vous et vous pompent de l’énergie. Sur les réseaux sociaux, ils ne produisent aucun contenu, rien, mais se développent sur votre dos en venant essentiellement dénigrer votre travail. Au prétexte de vous répondre, ils commentent, corrigent, complètent vos contenus, parfois les reformulent, en modifiant le sens, l’intention ou la pensée, n’existant que par leur positionnement contre. Ce sont les contre-producteurs de contenu, les sangsues des réseaux sociaux, les parasites des temps modernes.

Qui sont ces personnes paresseuses et sans talent, incapables de produire le moindre contenu, mais dotées d’une prétention sans bornes, les autorisant à toujours formuler un avis négatif sur les publications des autres : « Moi, j’aurais posé la question différemment », « Moi je pense que votre réponse aurait pu être plus complète », « Moi, ce n’est pas comme ça que j’aurais abordé le sujet » ?

Pourquoi ces inspecteurs des travaux finis, sans valeur ajoutée, incapables de s’exprimer sans ramener un sujet à leur petite personne, n’osent-ils pas prendre leur plume pour proposer leurs propres contenus, mais le font pour corriger ceux des autres ?

Quelle haute considération ont-ils d’eux-mêmes pour s’imaginer que leur avis pourraient compter, en s’imposant dans la communauté d’autres contributeurs, en imaginant faire de leur expérience personnelle, rarement significative, une généralité, une évidence, une référence ? Ce n’est évidemment pas le cas, et cela n’intéresse généralement personne d’autre que leurs semblables.

Ne laissez pas les contre-producteurs de contenus polluer vos réseaux 

Le contre-producteur de contenus ne cherche pas à échanger. Il cherche à exister. Mais ce sera sous couvert de débat ou de sa liberté d’expression qu’il revendiquera le droit de venir critiquer vos publications. Éventuellement, pour servir son propos, il n’hésitera pas à sortir du sujet ou à vous faire dire ce que vous n’avez pas dit, histoire d’illustrer une opinion qu’il voudrait faire passer pour une compétence, en adoptant une posture de procureur pour juger vos supposées insuffisances.

Le contre-producteur de contenus affirme mais ne s’engage pas. Il sait, mais ne prouve pas. Il conteste, mais ne propose pas d’alternative. Il confond croyance et savoir, opinion et compétence, expérience personnelle et vérité universelle…

Face aux agressions du contre-producteur de contenus, deux attitudes peuvent être adoptées : Option 1, l’ignorer, et donc ne pas lui répondre, voire le bloquer. Car répondre à ce type de détracteur, c’est lui offrir de la considération et de la visibilité. C’est ce qu’il attend que vous lui donniez.

Option 2 : si votre image ou votre intégrité est mise en cause, peut-être vous faudra-t-il répondre à ses commentaires… mais en vous adressant à votre communauté, pas à lui.

N’engagez surtout pas un échange avec lui. Sa mauvaise foi ne vous permettra aucune avancée constructive. Votre message doit se limiter à ce qu’il est utile de partager avec votre communauté, pour ne pas la laisser dans l’interrogation, dans le doute, face à une agression gratuite, à de fausses informations, à une déformation de vos propos…

N’entrez pas en conversation avec ce type d’individu malveillant

Le contre-producteur de contenus rétorquera certainement que vous n’accordez pas aux autres le droit de ne pas être d’accord avec vous, ou un refus de débattre…. C’est en réalité sa propre posture, lui qui ne tolère pas que vous puissiez le contredire. Ne tombez pas dans ce piège. N’entrez pas en conversation avec ce type d’individu malveillant. Limitez-vous à communiquer auprès de votre communauté pour expliquer votre position, l’argumenter, voire la documenter. Restez factuel, humble, avec des phrases simples et des réponses fermées.

Face au contre-producteur de contenus, il faut garder de la distance, prendre du recul pour ne pas réagir à la provocation par une réaction inappropriée, un propos violent, qui vous fera passer pour qui vous n’êtes pas, mais satisfera celles et ceux qui cherchent à vous pousser à bout, à vous faire sortir de vos gonds. Ne vous précipitez pas pour répondre. Ne vous justifiez pas, c’est une posture de coupable dont on ne se relève pas, ou très difficilement.

Si le contre-producteur de contenus ne s’exprime pas clairement, volontairement ou involontairement, ne lui répondez pas au risque de répondre à côté, de déformer ses propos. Ce serait pour lui une opportunité de changer de position pour chercher la contradiction, ou de vous faire passer pour méprisant…

Si on vous cherche querelle ou si on tente de vous utiliser pour créer une polémique, voyez le positif : c’est que vous comptez !

C’est votre popularité, notoriété ou influence qu’on cherche à exploiter, détourner, au profit de celle ou celui qui tente la manipulation. Voyez aussi la situation comme un exercice de crise. C’est une bonne façon de le prendre comme un jeu et de supprimer l’affect qui pourrait alimenter vos émotions, sensibilité qui peut se transformer en faiblesse.

Sur les réseaux sociaux, ce qui est utile, intéressant, social, c’est de partager, échanger, rencontrer, découvrir, apprendre… Certainement pas de polémiquer, d’être agressé, ou vidé de son énergie par des parasites, qu’il faut donc fuir ou éliminer de son entourage, le plus vite possible.

Frédéric Fougerat

Président Tenkan Paris

Frédéric Fougerat (@fredfougerat pour les tweetos) est président de Tenkan Paris, agence conseil en communication de crise, image et réputation de personnalités sensibles, et cofondateur-associé de Cogiteurs, agence conseil en communication corporate, collectif de DirComs au service des DirComs.

Il a dirigé la communication de collectivités publiques durant 15 ans, et la communication de grands groupes internationaux pendant 20 ans (SBF 120, LBO…).

Le magazine Forbes l’a classé en 2021, n°1 de son top 100 des décideurs les plus influents de la communication en France. Frédéric Fougerat est Commandeur de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole, et chevalier des Arts et des Lettres.

Il est l’auteur de livres sur le management «Un manager au cœur de l’entreprise» et «Le Goût des autres, mes recettes de manager», et sur la communication «Un DirCom n’est pas un démocrate», «La Com est un métier», «Anthologie de la Com» et «Le dico de la Com» aux éditions Bréal Studyrama.

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